Loi Climat-Résilience
projet de Loi Climat-Résilience
Interpellons nos député(e)s dès maintenant sur le projet de loi #ClimatResilience – en quelques clics, vous pouvez montrer que les citoyens attendent de leurs représentants, des engagements forts et ambitieux pour notre avenir. Mobilisez-vous !
pour interpeller vos député(e)s, complétez le formulaire ci-dessous
La consommation globale de protéines animales (viandes, lait, œufs, poissons, etc.) est en constante augmentation. Si l’on prend en compte toute la chaîne du champ à la fourchette, les activités agricoles et alimentaires représentent 36% des émissions de gaz à effet de serre (GES) françaises. Dans la ration moyenne d’un·e Français·e, les protéines animales représentent 67% des GES émis. Il est donc nécessaire de diminuer sensiblement notre consommation de protéines animales par habitant.
C’est pourquoi nous proposons de consommer « Moins et Mieux », de remettre en cause l’élevage industriel, de soutenir un élevage durable lié au sol et de remplacer une partie des protéines animales par des protéines végétales.
Les dommages environnementaux sont complexes à réparer et souvent irréversibles. Pourtant, aujourd’hui, il faut attendre une catastrophe pour que les comportements dangereux pour l’environnement soient condamnés. Tant que la pollution n’a pas eu lieu, un comportement dangereux pour l’environnement ne peut pas être condamné, même s’il viole délibérément les obligations de sécurité ou de prudence prévues par la loi.
C’est pourquoi nous demandons la création d’un « délit de mise en danger de l’environnement ». Celui proposé dans le projet de loi est inapplicable et son champ d’application est très réduit. Nous demandons donc sa réécriture pour le rendre opérationnel.
Aujourd’hui, la politique fiscale française favorise encore les modes de transport les plus émetteurs de gaz à effet de serre et de polluants de l’air. Une telle politique freine le report vers des modes de transport moins polluants, comme le transport ferroviaire ou fluvial. Ce report est pourtant urgent quand on considère que la pollution de l’air est à l’origine de plus de 500 000 décès prématurés (= avant 65 ans) en Europe par an et coûte chaque année 101,3 milliards d’euros en France.
C’est pourquoi nous demandons, d’ici 2022, la suppression du dégrèvement supplémentaire sur le gazole accordé au transport routier de marchandises afin de le mettre progressivement au même niveau de fiscalité que les automobilistes particuliers.
Les forêts françaises sont fortement impactées par le changement climatique, qui accentue les invasions biologiques et la mortalité due au stress hydrique des arbres : le scolyte a détruit en France 10 millions de m3 de bois d’épicéa, le hanneton détruit les forêts de chênes et de hêtres dans le sud-Oise… Il est nécessaire de les rendre plus résilientes si nous souhaitons continuer à bénéficier des nombreux services qu’elles nous rendent : puits de carbone, refuge de biodiversité, produits bois, fixation des sols, filtration de l’eau, etc.
C’est pourquoi nous demandons que, lorsque des arbres sont replantés, il soit rendu obligatoire de choisir des espèces diversifiées, de préférence locales et adaptées au changement climatique.
L’éducation à la nature et à l’environnement permet à tout·e citoyen·ne de (re)prendre conscience de son lien fondamental avec la nature. Elle l’incite à s’interroger, l’aide à comprendre et à mesurer les enjeux réels et les impacts de ses choix sur l’environnement. Elle est indispensable pour que nous devenions toutes et tous acteurs de la transition écologique.
C’est pourquoi nous demandons un plan d’éducation à la transition écologique, global et transversal, concernant non seulement l’Éducation nationale mais aussi l’ensemble de la population française.
Le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie en France (44%) et représente directement 18% des émissions de gaz à effet de serre. 94% des logements devraient faire l’objet d’une rénovation thermique, permettant d’économiser 150 millions de tonnes équivalent CO2 d’ici 2040, et près de 11 milliards d’euros sur la facture énergétique des ménages.
C’est pourquoi nous demandons que la rénovation énergétique des bâtiments soit obligatoire, performante et accompagnée. Elle doit être assortie de moyens techniques et financiers la rendant accessible à tous les ménages.